FORMICA : cela veut dire fourmi en latin. Et de la fourmi tu as l'insatiable
entêtement, revenant à la charge avec une méthode aussi appliquée que
mystérieuse, alignant, surexposant, ciselant l'encre, les couleurs, le papier.
Mais, tu es aussi cigale car il y a de la musique dans tout ça et tes images sont
comme des notes qui se suivent pour s'assembler, se ressembler et dont la
répétition ne cherche que l'accord : celui d'une fresque unique faite de quantités
de "riens" qui sont un "tout".
Cent tableaux dans une chapelle, c'est plus qu'un chemin de croix, c'est ta
faena; une de ces faenas templées et interminables dont justement on
souhaiterait qu'elle ne s'arrête jamais. Sauf que dans ton "toréo" tout est à
l'arrêt - ou plutôt suspendu, statique, comme une statuaire de Litri. Tes toréos,
en bon chef de lidia sont immobiles pas loin des picadores, droits, "tanqués",
jambes raides et jointes comme autant de petits Chamaco, la cape dans les